Le sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide à Beine-Nauroy (Marne), filiale du groupe néerlandais Bosal qui emploie 63 personnes, a été placé en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Reims, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
"Deux administrateurs ont été nommés pour une période de 6 mois mais vu l'attitude du groupe qui refuse de nous aider financièrement, tous les salariés espèrent maintenant un repreneur", a expliqué à l'AFP Laurent Gérardin, délégué syndical CGT.
Selon la direction, la société qui réalise plus de 90% de son chiffre d'affaire avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d'un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d'affaires.
"Dans ces conditions de marché, les estimations prévisionnelles de la société Bosal-le-Rapide chiffrent à 50% la perte totale de chiffre d'affaires qu'elle subira en 2014", a indiqué le groupe dans un communiqué.
"Après avoir recapitalisé la société (...) pour plus de 6 millions d'euros en 2007 et 2008, puis avoir supporté la trésorerie pour le financement du coût d'une restructuration sociale en 2012/2013, le groupe Bosal n'est plus en mesure de combler les pertes récurrentes de la société", a poursuivi la direction.
L'usine Bosal-le-Rapide, qui emploie encore 63 personnes, était spécialisée dans la fabrication d'attelages pour caravanes et de galeries de véhicules utilitaires.
En octobre 2011, le groupe néerlandais avait annoncé la fermeture de la partie attelage, délocalisée en Allemagne et en Hongrie, entraînant le licenciement de 93 employés.
En février 2012, les ouvriers de l'usine marnaise avaient bloqué le site durant deux semaines et séquestré par deux fois des dirigeants pendant quelques heures pour dénoncer "l'attitude méprisante" du groupe qui proposait aux salariés licenciés une prime transactionnelle de 8.000 euros contre l'engagement de ne pas les poursuivre en justice ultérieurement.
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