Cette entreprise familiale de Bonchamp-lès-Laval compte près de 90 salariés. Elle a été placée en redressement judiciaire. Son site de Villaines-la-Juhel va fermer, l'activité devrait être regroupée à Bonchamp.
C'est comme si vous étiez sur un ring. Vous prenez un petit KO », indique Pierre-Marie Ledauphin, directeur administratif de l'entreprise bonchampoise Ledauphin bâtiment. Ledauphin bâtiment a été déclaré en cessation de paiement et placé en redressement judiciaire, mercredi dernier (1). Le site de Villaines-la-Juhel va fermer. L'activité devrait être regroupée sur le site de Bonchamp.
Ce groupe familial spécialisé dans la maçonnerie et le ravalement compte 88 salariés. L'entreprise a été créée en 1817 à Vautorte, (Nord-Mayenne) par un des aïeux des dirigeants actuels.
« Nous avions déjà connu des périodes difficilles au milieu des années 80 et au début des années 90 », se souvient Pierre-Marie Ledauphin.
« La situation est grave mais pas désespérée »
Cette fois, la crise est plus profonde. « Depuis trois ans, on assiste à une concurrence très forte au niveau des prix dans le secteur du bâtiment, constate Pierre-Marie Ledauphin. Comme il y a moins de marchés à prendre, les prix que les entreprises proposent sont, de plus en plus, tirés vers le bas. »
Fin 2010, Ledauphin bâtiment avait déjà dû se séparer de huit personnes. En avril 2012, toujours pour des raisons économiques, les sites de Bourgneuf-la-Forêt et de Saint-Jean-sur-Erve avaient fermé. Deux personnes avaient été licenciées. Le reste des équipes avait été regroupé à Bonchamp et à Villaines-la-Juhel.
« Il y a deux semaines, une de nos deux banques a décidé de ne plus nous suivre. Elle a pris cette décision sans nous consulter. Cela a été un déclic, dans le mauvais sens, commente Pierre-Marie Ledauphin. Le redressement judiciaire était la seule solution. Les mesures que nous avions prises jusque-là se sont avérées insuffisantes. Ce n'était pas la peine de s'enfoncer davantage. »
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