Elle vient d'être placée en redressement judiciaire face à de grosses difficultés financières. Mais l'entreprise Dumont, à Saint-Nicolas-d'Aliermont, espère bien rebondir.
Redressement judiciaire. Deux mots qui font peur dans le monde du travail, et pourtant, la demande a été faite par le chef d’entreprise Christophe Dalmasse. Combatif, il insiste que sa décision est un acte de gestion pour pérenniser Dumont SA, société de Saint-Nicolas-d’Aliermont qui rencontre actuellement de grosses difficultés.
En effet, la demande de redressement permet à une entreprise dans le rouge de stopper son endettement. Une remise à zéro des compteurs est faite temporairement. Le tribunal de commerce de Dieppe a validé sa demande, vendredi 6 septembre, avec une période d’observation de six mois. Un laps de temps pendant lequel Dumont SA sera mise sous la tutelle d’un mandataire qui devra étudier la solvabilité de l’entreprise. Si tel est le cas, le tribunal décidera de la continuité avec un plan de remboursement du passif.
Christophe Dalmasse dit comprendre les inquiétudes légitimes des salariés, mais que sa volonté est de redresser l’entreprise. Si Dumont SA a résisté à la bourrasque de la crise industrielle en 2010, ce n’est pas sans en avoir subi des conséquences avec un chiffre d’affaires soumis aux aléas du marché, et un résultat net d’exercice négatif de moins 157 500 euros en 2012, pour près de 4 millions de chiffre d’affaires.
« Nous sommes façonniers sous-traitants, nous dépendons de l’excédent que les clients ne peuvent produire sur leur site. Alors quand l’activité va mal, nous sommes les premiers à être touchés » concède le chef d’entreprise. Néanmoins, l’industriel reste confiant : si sa société a traversé les six premiers mois de 2013 avec difficulté, la diversité de sa clientèle lui permet d’espérer une sortie du tunnel prochainement. D’autant que l’équipe commerciale a été renforcée pour redynamiser les bons de commandes.
Pour son dirigeant, les espoirs de se redresser sont donc bien réels, notamment avec un gros client prêt à augmenter son volume de travail chez Dumont, et là, Christophe Dalmasse rend hommage aux salariés. « Je ne suis pas le seul à pouvoir décider du sort de l’entreprise. Je tiens à remercier les salariés de ne pas avoir installé de piquet de grève ni d’avoir bloqué le travail. Si nous ne pouvions plus produire ou livrer, ce serait la mort de l’entreprise. »
Du côté des salariés toutefois, « il y aura probablement des licenciements, mais nous ne savons pas encore le nombre précis » souligne le président de la société. Car désormais, la décision n’appartient plus seulement au chef d’entreprise. Le temps de retrouver un équilibre, du chômage partiel n’est pas non plus à exclure.
Lire l'article complet