Procédures collectives et ventes aux enchères

 

LKI placée en redressement judiciaire, une soixantaine de salariés concernés

Source: lavoixdunord.fr   |  12 septembre 2013
Ce jeudi, le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a placé l’entreprise, LK Industries (LKI), située sur la zone d’activités Marcel-Doret à Calais, en redressement judiciaire jusqu’au 5 décembre. Une soixantaine de salariés sont concernés.
« On ne pouvait rien dire », lâche une salariée qui a appris vendredi (de la semaine dernière) que LKI passait devant tribunal de Boulogne-sur-Mer. Elle est là, pendant sa pause, assise devant l’entreprise, au milieu des autres salariés de l’atelier : des soudeurs, poinçonneurs, peintres, ouvriers de production. LK Industries, anciennement Kohl, est une société métallurgique spécialisée en tôlerie, qui existe depuis une trentaine d’années. Elle a commencé par fabriquer des luminaires et de la tôlerie. Puis elle s’est lancée dans les radiateurs électriques en 2000 après avoir décroché un contrat avec Noirot, spécialiste du chauffage électrique et qui appartient au groupe Müller. Mais en avril LKI a perdu son seul client de cette filière. « Avec le Grenelle de l’environnement, à partir du 1er janvier 2013, les nouvelles habitations ne seront plus dotées de radiateurs électriques. Noirot a arrêté ses commandes de sous-traitance et voilà les dommages collatéraux du Grenelle », souligne un responsable de l’entreprise. Ajouté à cela, la crise et l’affaiblissement des autres clients, les commandes n’ont fait que diminuer. Les salariés sont au chômage technique depuis juin. « Ç a tourne entre nous mais certains ont été à l’arrêt pendant quinze jours », explique l’un d’eux en ajoutant : « C’est trois euros en moins sur le taux horaire. » Un autre rappelle que tous ont commencé « par se poser des questions cet été. » Et il ajoute : « On nous a certifié que ça n’allait pas fermer. » LK Industries a repris espoir début 2013 avec l’arrivée d’un client qui leur a demandé de construire des containers de récupération de vêtements. « Ça nous a redonné de l’activité mais ça n’a pas remplacé Noirot », indique un des responsables. Ce jeudi, avant la décision du tribunal, les salariés avouaient avoir du mal à continuer le travail. Lundi, en comité d’entreprise, le patron « a dit qu’il baissait les bras ». Le tribunal a finalement décidé la mise sous surveillance de l’activité pendant trois mois. Le redressement judiciaire se poursuit jusqu’au 5 décembre. Le secrétaire du comité d’entreprise et élu FO, Ali Gourgane, explique : « Ils ont pris en compte le fait que la société s’est déjà sortie d’un redressement en 2011. Pour nous, c’est une bonne nouvelle car nous évitons la liquidation. En revanche, on s’interroge sur la gestion de l’entreprise… Nous n’avons pas de commerciaux pour attirer de nouveaux clients. Mais nos salaires ont toujours été versés, malgré la crise et la perte de deux clients, l’un dans les radiateurs, l’autre dans les poêles à bois ».

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