Après plusieurs années de dérive, Monceau Fleurs veut tourner la page.
Proche de la faillite avant l'été, le réseau de 450 franchisés créé en 1965 et contrôlé par Laurent Amar, le petit-fils du créateur, vient de passer aux mains du fonds de retournement Perceva, au terme d'une OPA ayant abouti à une recapitalisation de 26 millions d'euros (20 millions après prise en compte des pertes) et à une réduction de la dette des deux tiers (à 13 millions d'euros).
Le repreneur a déjà participé au rachat, entre autres, de Dalloyau, Shark ou BPI Group. Désormais, Perceva, via son holding GMF, détient donc 80,5% du leader français de la fleur coupée (150 millions d'euros de volume d'affaires et 8% de part de marché).
C'était l'opération de la dernière chance pour le groupe, incapable de faire face aux échéances financières fixéesil y a seize mois par son plan de sauvegarde, et qui a été stoppé dans son développement par ses difficultés financières. «Monceau Fleurs a voulu exercer un métier de grossiste en fleurs qui n'est pas le sien», analyse Jean-Louis Grevet, président de Perceva, pour expliquer les errements du passé. Centrale d'achat défaillante, approvisionnement aléatoire - certains magasins n'étaient pas livrés en roses le jour de la Saint-Valentin! -, l'enseigne avait totalement perdu la confiance de ses franchisés.
Marché en recul de 2%
«Il y a une forte attente des franchisés. Même si peu d'entre eux ont quitté le réseau, ils ont souffert des multiples changements de management et d'une centrale défectueuse, analyse le dirigeant. On doit maintenant leur offrir le service qu'ils méritent.» Pour ce faire, la direction opérationnelle a été confiée à Laurent Pfeiffer, qui prend la présidence du directoire. Priorité sera donnée à l'animation du réseau et au recentrage sur le métier de franchiseur et de créateur de gammes, laissant le soin aux grossistes de livrer les boutiques.
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