Reims Aviation est en redressement judiciaire depuis septembre. De nombreux rebondissements ont eu lieu depuis, comme l'arrivée d'Avic, un groupe chinois, comme potentiel repreneur.
Le tribunal de commerce de Reims, qui statuait hier après-midi sur les offres de reprise de Reims Aviation Industries (Prunay), en redressement judiciaire depuis septembre, n’a toujours pas tranché. Après avoir écouté les quatre candidats à la reprise de la société fondée par Max Holste en 1933, ainsi que les salariés, le tribunal a finalement décidé de reporter sa décision au vendredi 21 mars. Cet énième report accroît la tension dans une entreprise à la trésorerie exsangue.
Il faut dire que ces derniers jours ont été riches en rebondissements. Il y eut d’abord l’arrivée surprise d’Avic, le groupe public chinois qui ambitionne d’être le futur Airbus asiatique. Pour défendre son projet, le géant a envoyé, hier à Reims, Rhett Ross, le président de sa nouvelle filiale américaine, Continental Motors. Il y avait, bien sûr, ASI Innovation, la start-up rémoise de l’aéronautique en plein essor, fondée par d’anciens de RAI, ainsi que Christophe Février, déjà repreneur avec succès du fabricant de contreplaqué Plysorol, à Épernay. Si finalement, le russe Zagaynov n’a pas montré le bout de son nez, faute d’être allé plus loin que la lettre d’intention, c’est la présence des représentants de nouveaux investisseurs chinois qui a été la surprise du jour.
Le dossier de la société Raydelon n’a été déposé que vendredi soir. En assemblée générale, hier matin, les salariés ont plébiscité son volet social. Raydelon propose le maintien de 46 salariés sur 61. C’est le mieux disant, loin devant ASI (19 salariés) et Christophe Février (24).
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