Le feuilleton Calaire Chimie se poursuit aujourd’hui avec un nouvel épisode devant le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, à 15 h.
Fin août, devant cette même instance, les avocats des salariés avaient obtenu la prolongation du redressement judiciaire de Calaire Chimie pour une période de trois semaines, jusqu’au 13 septembre, avec une audience intermédiaire aujourd’hui. Un sursis plutôt encourageant pour les 197 salariés de l’entreprise de composants pharmaceutiques placée en redressement judiciaire depuis le 28 mai, après une fracassante annonce de cessation de paiement. En mai, ICIG, actionnaire de Calaire Chimie depuis décembre 2012, avait en effet dénoncé une situation économique désastreuse, accusant l’ancien propriétaire Tessenderlo d’avoir dissimulé des informations essentielles sur la santé économique de l’entreprise.
Pas d’alarmisme
Les 22 et 25 juillet, puis le 21 août, trois audiences se tenaient devant le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer. Les derniers débats devant le juge aboutissaient à la proposition de cette audience intermédiaire, ce jeudi, qui doit permettre à Tessenderlo et ICIG de verser 6 millions d’euros. Une somme nécessaire pour financer une éventuelle prolongation de trois mois du redressement judiciaire, que les ancien et actuel actionnaires de Calaire Chimie s’étaient engagés à verser. Ce mercredi cependant, Tessenderlo et ICIG n’avaient toujours pas versé d’argent au mandataire judiciaire chargé de veiller à l’avenir de Calaire Chimie. Un constat qui ne semble pourtant pas alarmer les syndicats, lesquels s’attendent à un versement de fonds quelques heures seulement avant l’audience. « Cela doit se concrétiser demain (ce jeudi), dans les dernières heures, selon les informations qui nous sont parvenues », indiquait, ce mercredi soir, Xavier Colaert, représentant FO. « La collaboratrice de l’administrateur semble confiante, commentait pour sa part le représentant CGT de Calaire Chimie Patrick Salingue. On n’est pas inquiet, on est entre les mains de la justice. »
SCOP toujours
Confiance ou simple ironie de la part du syndicaliste ? Patrick Salingue est conscient que chaque semaine gagnée permet aux salariés de peaufiner leur offre de reprise sous la forme d’une coopérative ouvrière (SCOP). Les représentants syndicaux ont envoyé des courriers à la Région, à la communauté d’agglomération Cap Calaisis et la Ville de Calais pour demander des audiences afin d’obtenir des élus le financement de l’étude de faisabilité. Celle-ci devrait commencer incessamment, sous l’impulsion du cabinet de conseils Sémaphore.
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