La rentrée prend des tournures inquiétantes pour la microélectronique en pays d'Aix.
Après le placement en redressement judiciaire du site LFoundry de Rousset, c'est Atmel qui doit affronter un vent mauvais. Les administrateurs et le mandataire judiciaire ont déposé une assignation au tribunal de commerce de Paris, demandant à étendre la procédure de redressement judiciaire à Atmel.
Renflouement illégal ?
Les ennuis sont arrivés en 2011, lorsque la CFDT de LFoundry s'est inquiétée d'une remontée de fonds disponibles de France vers l'Allemagne : l'argent roussétain a-t-il servi à renflouer la maison mère outre-Rhin, de manière illégale ? Le procureur a été saisi, la procédure est en cours. La situation de l'usine du pays d'Aix, depuis, s'est dégradée ; à ce jour, les commandes stagnent, les investissements promis sont tombés à l'eau, et les salariés de LFoundry espèrent que les Allemands laisseront la place à un repreneur plus solide.
Dans ce climat, les syndicats désignent désormais Atmel, l'ancien propriétaire, comme un des responsables de la situation : le propriétaire américain est accusé de n'avoir pas soutenu son ancienne usine à la hauteur de ses engagements. Voire d'avoir vendu la fonderie en sachant que la firme allemande n'avait pas les reins assez solides.
Avec la mise en redressement judiciaire, le dossier LFoundry a été mis entre les mains des administrateurs, maîtres Thevenot (à Paris) et Avazeri (Marseille). Ces derniers semblent conforter la ligne défendue par les syndicats, qui espèrent qu'avec cette assignation, Atmel "reviendra à la table des négociations".
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