Selon le Canard Enchaîné, la compagnie prend plus que jamais l’eau de toute parts. Sans surprise. Grâce à la Commission européenne, la faillite serait imminente.
Si certains de vos clients partent fêter la Noël ou le Nouvel-An en Corse et passent par vous pour réserver leur passage en ferry, évitez-leur une très mauvaise surprise, et évitez-vous de lourds soucis.
C’est Le Canard Enchaîné – qui n’en n’est pas à ses premières révélations sur cette surprenante entreprise – qui le révèle : l’actionnaire principal de la SNCM, Veolia, a décidé de jeter définitivement l’ancre d’ici la Noël face au gouffre sans fin des pertes de la SNCM.
Et quelque deux mille marins (600 de Corse et 1.400 de Marseille) seront sans emploi.
Ex-entreprise publique très surprenante quant à sa gestion et aux combines qui émaillaient son quotidien, la SNCM a réalisé en 2012, toujours selon Le Canard Enchaîné, 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, et 14 millions d’euros de pertes. Des pertes - relativement – limitées grâce à une injection étatique annuelle de 50 millions d’euros, via une subvention à la Collectivité territoriale de Corse.
C’est en 2006 que le Premier ministre français d’alors, Dominique de Villepin réussit à se débarrasser du boulet par une privatisation miracle qui voit Veolia, entreprise de l’Hexagone particulièrement proche du pouvoir, accepter de devenir l’actionnaire majoritaire d’une compagnie dont tout un chacun sait pourtant parfaitement qu’elle engrange les pertes et est condamnée…
La Commission européenne au nom de la concurrence condamne la … concurrence
Une condamnation à mort qui tombe d’autant plus vite que, depuis septembre 2013, révèle le remuant palmipède, la Commission européenne a adressé à l’Etat français une volée de courriers et d’amendes, au titre de l’entrave à la libre concurrence.
Les courriers, que notre confrère a pu consulter, seraient tous restés lettre morte. Et le total des amendes atteint, intérêts compris, la bagatelle d’un petit milliard d’euros !
De quoi, effectivement, se la jouer « Titanic »… Un naufrage aggravé – pour autant que ce soit encore possible par le fait que l’Elysée puis divers ministres concernés se sont refilé l’épave, qui a finalement abouti au sous-ministre chargé de la mer. « Plouf », comme le note très bien Le Canard Enchaîné.
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